Tarif 6,50 €
La personnalité haute en couleur de Christine Spengler contraste avec le noir et blanc de ses photos de guerre. Côté pile, elle est une grande photographe de guerre reconnue ; côté face, sa personnalité et son vécu tout à fait originaux en font une héroïne de roman. Philippe Vallois, qui a filmé sa mère, l’artiste surréaliste Huguette Spengler dans les années 80, a récidivé avec la fille dont il est l’ami et le confident depuis la mort d’Huguette. Dans une mise en scène aussi originale que son modèle, entre Ibiza, Paris, et le Liban en guerre, Vallois revient sur la vie de Christine, son œuvre, les combats qu'elle a couverts, sa relation haine-amour avec sa mère, une culpabilité due à ses origines.
Cinéma Saint-André-des-Arts - du 9 avril au 21 avril à 13 heures tous les jours sauf le mardi 15 avril. Séances supplémentaires les mardis 30 avril et 6 mai à 13 heures.
Durée du film : 1h28
Année de production : 2022
Participants : Christine Spengler - Huguette Spengler - Philippe Warner
Postes techniques : Mise en scène, image, son, animations : Philippe Vallois.
Visa n° n°2023001401
Christine Spengler en 2022
Christine au Cambodge en 1973
Christine enfant avec sa mère
Déclaration de Philippe Vallois :
Tout comme la mère, l’artiste surréaliste sur qui j’ai réalisé un documentaire en 1983 (Huguette Spengler, ma patrie la nébuleuse du rêve), je m’intéresse depuis des années à sa fille unique, Christine, qui a suivi un parcours bien différent en couvrant avec son appareil-photo les conflits de la seconde moitié du 20e siècle et du début du 21e. Ce n’est pas seulement la photographe de guerre qui m’intéresse, mais aussi sa personnalité et son univers si peu conventionnel : à la fois émouvante, drôle, élégante, égotiste, profonde, excentrique, artiste, courageuse, elle porte en elle une étonnante énergie de vie.
Je mets en scène les souvenirs de Christine, son sens du récit, son théâtre intérieur, et toutes les émotions qu’elle a du mal à dissimuler comme on se doit de le faire dans son milieu. Je réussis à percer ses failles, à révéler la personnalité cachée sous le maquillage et sa vraie nature quand elle oublie la caméra.
Je suis son confident privilégié pour revenir sur son parcours artistique, ses aventures durant les guerres, sur le respect et la fraternité envers ses modèles, sa solidarité envers les femmes, sa culpabilité à cause d’un lourd passé familial, sa relation étrange avec l'homme qui partage sa vie, sa brouille à vie avec sa mère, la femme qu’elle a le plus admirée.
Le théâtre intérieur de Christine, à la fois baroque, dramatique et joyeux est traité avec fantaisie et créativité grâce à des animations d'après photos et vidéos, et en renonçant volontairement à l’utilisation d’archives cinématographiques.
Pour accompagner le récit, il n’y a pas d’autres intervenants que Christine, Huguette sa défunte mère, et parfois son compagnon Philippe Warner. J’interviens rarement à l’image, plus souvent avec ma voix off et mes questions. Je ne suis pas seulement un réalisateur intervieweur, mais un vrai personnage du film parce que :
- j’ai entretenu une relation presque familiale avec la mère dans les années 70 et 80, période où sa fille avait totalement rompu avec elle.
- à l'enterrement d'Huguette, je fus témoin de la rencontre de Christine avec Philippe, qui avait été un admirateur passionné d'Huguette. C'est donc grâce à lui, à moi-même, et à mes vidéos, que Christine a pu renouer avec sa mère après sa mort.
- ma présence, ainsi que l'idée du film en train de se faire, permet de mettre un peu de distance et d’humour dans une histoire souvent dramatique.
Guerre d'Irlande 1973
Bombardement de Phnom-Penh 1975
Huguette (la mère) filmée en 1980 et 1983 par Philippe Vallois
Christine (la fille) filmée au Liban en 1994 par Philippe Vallois
Huguette Spengler et Philippe Warner en 1978
Christine Spengler et Philippe Warner en 2022
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